Amsterdam, trop de gens font pipi dans les canaux et meurent : l'urgence est déclenchée

Faire pipi dans les canaux d'Amsterdam devient une question de vie ou de mort. Chaque année, environ 18 personnes se noient dans les célèbres canaux d'Amsterdam et les statistiques montrent que les hommes sont responsables du plus grand nombre de décès. Si certains peuvent être attribués à l'ivresse et à des accidents tragiques, le pourcentage le plus élevé de décès concerne des personnes perdant l'équilibre en faisant pipi dans les canaux. Et ce, malgré le fait qu'il existe de nombreux urinoirs publics dans la ville. Le Times a récemment fait état du phénomène suite au décès de Sam van Grondelle, un Amsterdamois de 29 ans disparu en octobre avant que son corps ne soit découvert dans le canal trois jours plus tard.

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Alors que se passe-t-il réellement ?

En octobre 2023, Amsterdam a été stupéfaite lorsque Sam van Grondelle, 29 ans, a disparu après une soirée avec ses amis. De retour au centre en ferry après une soirée entre amis, il repart à vélo vers 3h30 du matin le 15 octobre. Il avait l'intention de se rendre à vélo chez lui dans le quartier de la gare d'Amstel, mais n'y est jamais arrivé. Ayant grandi à Amsterdam et connaissant bien la région, disparaître était très inhabituel pour lui et une recherche massive a commencé. Trois jours plus tard, le corps de Sam était retiré du canal. Mais cela a soulevé plus de questions que de réponses. Le débat sur la sécurité des voies navigables uniques d'Amsterdam a été une fois de plus mis au premier plan.

Combien de personnes meurent chaque année dans les canaux d’Amsterdam ?

Environ 18 personnes meurent chaque année dans les canaux d'Amsterdam, pour des raisons allant de l'ivresse à un faux pas mortel. Les sentiers le long des 160 canaux de la ville la plus célèbre des Pays-Bas sont faiblement éclairés et dotés de garde-corps pour empêcher les voitures de rouler dans l'eau, où la profondeur peut atteindre 3,5 mètres. Dans le passé, les habitants ont demandé que davantage d'échelles soient descendues dans les canaux et que des cordes soient installées pour y accéder. La plupart des hommes qui tombent dans les canaux le font en urinant. Beaucoup sont sortis de l'eau avec leurs fermetures éclair défaites, malgré les nombreux urinoirs publics de la ville.

La ville est connue pour ses urinoirs verts « bouclés », des structures en acier du XIXe siècle incurvées vers l'intérieur pour assurer l'intimité de ceux qui les utilisent. Ces dernières années, les habitants ont demandé son retrait, se plaignant de l'odeur et du comportement antisocial. Certains restent encore au bord des canaux, offrant une alternative plus sûre à ceux qui choisissent de faire pipi sauvagement. Et la ville d'Amsterdam s'est récemment engagée à investir dans 50 toilettes autonettoyantes.

Faire pipi dans les canaux à Amsterdam : il y a une pathologie médicale

Les recherches du coroner Guido Reijnen suggèrent qu'uriner en eau libre en état d'ébriété présente des risques supplémentaires. La syncope mictionnelle – évanouissement en faisant pipi – survient lorsque l’alcool que vous buvez fait chuter soudainement votre tension artérielle. Le phénomène est particulièrement fréquent chez les hommes âgés et se produit le plus souvent au milieu de la nuit. Les médecins recommandent aux personnes souffrant de syncope urinaire d’éviter l’excès d’alcool, car cela peut aggraver les symptômes.

Malgré la multitude d'établissements publics à Amsterdam, nombreux sont ceux qui optent encore pour le « pipi sauvage » : certains décès pourraient être liés à ce phénomène de santé, mais cela n'a pas été confirmé. Une solution évidente serait des clôtures, mais les clôtures n’ont pas été installées historiquement car elles interrompaient le chargement et le déchargement des marchandises des barges. Aujourd'hui, l'idée a été jugée « désagréable » et un porte-parole de la ville d'Amsterdam a déclaré au Times : « Couvrir ce patrimoine avec des clôtures n'est tout simplement pas une option. Et puis les clôtures ne sont pas une solution de prévention pour le 100%. Les gens peuvent encore tomber lorsqu'ils sont ivres. Beaucoup de gens sautent aussi pour le plaisir, sous-estimant complètement les risques. »

En 2020, la ville a dévoilé un plan visant à rénover les murs du quai et à ajouter des « échelles de noyade » et des « lignes de maintien » supplémentaires placées tous les 50 à 60 mètres. Cela permet à toute personne tombant dans le canal de s'accrocher aux cordes situées au bord des canaux et de les suivre jusqu'à une échelle de secours.

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